En général, l’homme et la femme font de l’hypertension artérielle (HTA) pour les mêmes raisons. Cependant, dans certaines situations cette dernière est particulièrement vulnérable. Il faut savoir qu’après la soixantaine, les femmes sont plus sujettes à l’hypertension artérielle que les hommes. Ce qui est leur première cause de mortalité à cet âge. Cette vulnérabilité à l’HTA se retrouve en outre dans trois situations spécifiquement féminines : lors de la prise d’une contraception orale, lors de la grossesse et lors de la ménopause.
La contraception orale en cause est celle à base de pilules œstro-progestatives. Leur prise habituelle augmente la tension artérielle de 5 à 8 mmHg. L’hypertension artérielle ne survient pourtant pas dans l’immédiat mais après plusieurs années d’utilisation.
Si la tension artérielle augmente lors de trois successions successives et rapprochées, la contraception orale doit être absolument arrêtée. La prise de pilules peut cependant être tolérée pour les femmes âgées de moins de 35 ans, bénéficiant d’une bonne santé en général et qu’aucune autre méthode contraceptive n’est possible.
Il y a hypertension artérielle gestationnelle quand à deux consultations successives durant la grossesse, la tension est supérieure ou égale à 140/90 mmHg. En principe, la tension baisse naturellement les six derniers trimestres de la grossesse. L’HTA gestationnelle peut comporter des risques graves pour la femme ainsi que pour le bébé si elle est associée à une protéinurie (présence de protéines dans l’urine) : troubles de la coagulation, destruction du foie (cytolyse), insuffisance rénale, coma voire la mort.